Mauremys leprosa.

Nom vulgaire: Émyde lépreuse

Espèce: Mauremys leprosa

Sous-espèce: M. l. leprosa

Répartition: Languedoc-Roussillon et Pyrénées-Atlantiques

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Mauremys leprosa, l'Émyde lépreuse, est une espèce de tortues de la famille des Geoemydidae.

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Répartition.

Cette espèce se rencontre: dans le nord du Maroc ; dans le nord de l'Algérie ; en Tunisie ; dans le nord-ouest de la Libye ; au Portugal ; en Espagne ; dans le sud de la France, notamment dans le massif des Albères. Sa présence est incertaine en Mauritanie.

Distribution et habitat.

L’Émyde lépreuse est une espèce propre aux contrées périméditerranéennes occidentales. En Europe, elle est limitée presque exclusivement à la péninsule Ibérique, d’où elle déborde à peine au nord-est sur les Pyrénées orientales françaises. En Afrique elle est largement répartie sur les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), atteignant l’ouest de la Libye. Très fréquente dans le nord de cette région, elle se raréfie rapidement aux abords de la zone présaharienne ; quelques isolats, inféodés aux oasis, indiquent une régression récente de l’air de répartition, liée à la désertification. En France, l’espèce a été signalée des Pyrénées-Atlantiques (probablement par erreur), de l’Hérault (quelques individus isolés) et des Pyrénées-Orientales. On admet actuellement que seuls les individus observés dans ce dernier département forment de réelles populations, quoi qu’infimes – dans la mesure où il n’est pas sûr qu’elles soient pérennes, certains spécialistes hésitent à les qualifier de véritables populations.

Description.

La carapace de la Mauremys leprosa est basse, faiblement convexe ; son contour est ovalaire, plus étroit chez le mâle ; les écailles de la dossière portent une carène continue sur les vertébrales et discontinue sur les costales qui s’estompe avec l’âge. Le plastron est toujours rigide, sans articulation ; les écailles postérieures (anales) sont nettement échancrées en avant de la queue. Celle-ci est très longue chez le nouveau-né, puis ses proportions diminuent au cours de la croissance ; inversement, la tête étroite devient proportionnellement large chez les vieux individus. Dans la population française de Mauremys leprosa, la longueur de la carapace atteint 160 mm chez les mâles et 170 mm chez les femelles ; chez certains individus non indigènes (par exemple au Maroc) cette longueur peut atteindre 250 mm. La dossière est grise, brune, roussâtre ou olivâtre, plus ou moins sombre, avec, chez les juvéniles, sur chaque écaille, une ornementation de figures sinueuses ocre ou roussâtre ; le dessous est jaunâtre, avec de larges taches noirâtres qui deviennent diffuses au cours de la croissance, pour s’estomper souvent totalement. Sur un fond brun verdâtre, les cotés de la tête, le cou, les membres et la queue sont ornés de lignes blanc- jaunâtre à orangé ; celles des tempes, sinueuses, entourent généralement une tache ronde isolée ; cette décoration s’efface également avec l’âge ; enfin l’iris jaune est barré d’une ligne sombre, parfois complétée d’un cercle et/ou de deux points sombres situés à angle droit de la barre.

Mode de vie.

La maturité sexuel de cette tortue apparaît vers 4/5 ans chez les mâles (longueur de la dossière environ 90 mm) et 7/8 ans chez les femelles (longueur de la dossière 110 mm). L’accouplement s’effectue dans l’eau au printemps et la femelle pond entre avril et août, 3 à 12 œufs. Le régime alimentaire de la Mauremys leprosa, est à prédominance carnivore ; le spectre alimentaire est très vaste, et lié à la disponibilité locale comme à l’opportunisme de l’espèce. Les proies vivantes sont essentiellement des invertébrés : insectes, arachnides, vers, mollusques, adultes et larves ; les invertébrés (surtout poissons et amphibiens) ne sont capturés que si ils sont affaiblis, malades ou isolés dans un refuge (mare en voie d’assèchement). La part végétale s’observe surtout dans les contenus stomacaux ou les fèces ; elle comprend notamment de longues algues filamenteuses. Notons cependant que la consommation de végétaux n’est pas accidentelle.

Protection.

Les populations nord-africaines et ibériques peuvent être encore considérées comme stables et abondantes, au moins localement. En France, les comptages récents (1998) révèlent dans la principale population connue, la présence de moins d’une centaine d’individus, avec 25% de mâles, 37% de femelles et 38% de juvéniles. Les menaces qui pèsent sur la disparition de cette espèce sont toutes liées à l’activité humaine.

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Source :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mauremys_leprosa
https://www.cheloniophilie.com/Fiches/Mauremys-leprosa